Le Champigneulle ardennais et non le Champigneulles lorrain.
C’est bien dans ce modeste village proche de Grandpré qu’est né le 24 février 1661, François Desportes.
Il est le fils de Pierre Desportes, riche cultivateur, et d’Élisabeth Duguay. Envoyé en 1673 chez un de ses oncles établi à Paris, il est placé dans l’atelier de Nicasius Bernaerts, un élève de Frans Snyders. Auprès de ce vieux maître, éloigné de la peinture, il apprend un peu les techniques picturales et réalise des portraits.
En 1692, il épouse à Paris, Angélique Éléonore Baudot (décédée en 1726), qui lui donnera deux enfants : Anne Louise (décédée le 09-05-1765) et Claude François (1695-1774), qui sera son élève et rédigera sa biographie.
Après un passage à la manufacture royale des Gobelins en 1692-1693, il devient portraitiste de la Cour de Pologne en 1695-1696. De retour en France, il se détourne du portrait pour se consacrer à la décoration intérieure. Il est reçu à l’Académie royale de peinture et de sculpture en tant que « peintre d'animaux » en 1699.
De 1700 jusqu’à sa mort, il devient le peintre attitré de la meute du roi Louis XIV qu’il accompagne ordinairement à la chasse. Il exécute de nombreux tableaux pour orner les demeures royales (Versailles, Marly, Meudon, Compiègne et Choisy). Louis XIV, puis Louis XV lui commandent le portrait de leurs chiens favoris.
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Diverses biographies accessibles sur le net font naître François Desportes en Lorraine, à Champigneulles près de Nancy. Cette commune est bien connue pour ses brasseries. La commune de NOTRE Champigneulle a eu, il y a quelques années l’excellente idée d’apposer dans la salle communale de la Forge de grandes reproductions d’œuvres du peintre natif du village. C’est l’ASPV qui s’est chargée de cette réalisation.
Antoine Coysevox (1640-1720), vous connaissez ?
Il commence à travailler pour Versailles en 1678 pour la décoration de l’escalier des Ambassadeurs puis pour la galerie des Glaces et la cour de Marbre. Dans l’esprit guerrier, il réalise le Vase de la Guerre (1685) pour le parterre d’Eau du Château.
Coysevox exerce aussi ses talents à Marly où il réalise les figures de la grande cascade : Neptune, Amphitrite, La Seine et La Marne (Louvre) ainsi que les figures équestres de Mercure et de La Renommée pour l’Abreuvoir.
Portraitiste officiel du roi Louis XIV, Coysevox montre là une qualité indéniable par rapport à Girardon. Il réalise de nombreux bustes pour le roi et la Cour, genre qui connaît grâce à lui un remarquable succès au XVIIIe siècle. Tous attestent de son sens profond de la psychologie et de la ressemblance. Ceci lui vaut la commande de nombreux monuments funéraires dont les plus fameux sont ceux de Mazarin à l’Institut de France et de Colbert à l’église Saint-Eustache. Jusqu’à la fin de sa vie, l’artiste travaille inlassablement. Il achève sa géniale carrière par un dernier chef-d’œuvre : le Louis XIV en prière du chœur de Notre-Dame de Paris. Encore et toujours le service du roi !
Mais quel rapport avec le Vouzinois ? À Buzancy, deux lions de pierre ornent le portail d’accès - près de l’actuelle gendarmerie - au parc du château de la Cour devenu château Chanzy. Ces deux sculptures monumentales de Coysevox ont été réalisées pour Louis XV qui les a offertes à son beau-père, le roi Stanislas de Pologne, pour décorer son palais de Lunéville. Leur transfert de Lunéville à Buzancy reste énigmatique. Les lions trônent toujours de part et d’autre de la grille en fer forgé du portail.
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